Il me semble que nous aurions collectivement beaucoup à gagner en débattant des propositions énoncées dans le Chapitre 17, de l'ouvrage de Thomas Piketty.
Et j'ajouterais, de constituer un corpus de formation s'appuyant sur les 16 premiers chapitre de cet ouvrage qui explicitent les différentes formes de justifications fournies par les diverses sociétés qui se sont succédées au cours de l'histoire, quant à la question des inégalités sur lesquelles elles étaient fondées.
D'une manière générale nous ne débattons pas suffisamment des questions fiscales et légales qui structurent notre société - sans parler des questions constitutionnelles que nous évacuons trop rapidement... Pourtant, il s'agit non seulement du "nerf de la guerre" (les ressources du budget de l'Etat), mais aussi au travers de celles-ci de la manière dont nous pourrions considérer ce qui est juste (et ne l'est pas). Considérer au sens d'exprimer notre idée d'une société juste.
L'impôt doit-il être proportionnel ? assurément non ! mais s'il est progressif, devrait-il l'être plus ou moins ? A quel niveau peut-on considérer qu'il est suffisamment redistributif et qu'il permet de constituer les contours d'une société dynamique, qui rompt avec l'accumulation capitaliste, qui offre une chance à chacun ?
Nous n'avons retenu qu'une des propositions - et encore n'est-elle pas essentielle dans l'ouvrage de T. Piketty : le Revenu Universel. Mais il évoque une proposition encore plus révolutionnaire : la Dotation Universelle en Capital !!! Une somme allouée à chaque citoyen à ses 25ans, correspondant à 60% du patrimoine moyen par adulte dans notre pays, soit 120 000€ - financée par un impôt progressif sur la propriété privée - de quoi constituer "l'héritage" auquel 50% des citoyens les moins riches n'ont jamais accès et de financer les premiers pas sociaux de tout un chacun.
T. Piketty, en chercheur, présente des solutions viables, étudiées mais il ne prétend nullement avoir LA solution : il nous propose (enjoint) d'en débattre collectivement et démocratiquement. Précisant que ces débats devraient, dans l'idéal, être perpétuels c'est à dire que ces mesures devraient faire l'objet de perpétuelles évaluations, corrections, etc. pour s'assurer qu'elles ne conduisent pas à des effets pervers qui ne pourraient être estimés a priori.
Je n'évoque ici que cette "idée" d'une Dotation Universelle en Capital, il y en a d'autres, dont par exemple l'attribution de voix délibératives dans les conseils d'administration des entreprises (sur le modèle de la co-gestion pratiquée en Allemagne depuis plus d'un demi-siècle). D'autres encore visant à construire une "norme de justice éducative", de taxation progressive des émissions carbone, etc.
Je m'étonne que cet ouvrage - et les centaines de références d'ouvrages citées dans celui-ci - n'ait pas eu plus d'écho dans notre mouvement - alors qu'il a heureusement conseillé B. Hamon lors de la campagne présidentielle de 2017. C'est pourquoi je me permets de suggérer que nous y revenions, avec sérieux, dans un esprit d'étude, de formation (ce n'est nullement mon propre domaine de compétence) et surtout de débat. Afin de nous permettre éventuellement de formuler dans le débat politique des idées (des propositions) qui traitent réellement - et non pas superficiellement - de ce qui constitue le système inégalitaire dans lequel nous évoluons depuis trop longtemps et qui est sans avenir.
Je précise que je n'ai aucune accointance avec T. Piketty que je ne connais pas mais dont la lecture de son ouvrage précédent "Le Capital au XXIè Siècle" m'avait déjà fortement impressionné, et dont le travail me semble être une bonne base de réflexion. Je ne doute pas que bon nombre d'entre nous en ont déjà pris connaissance et que nous pourrions en débattre utilement.
NB: l'absence de mot-clé concernant la fiscalité, la redistribution, etc. montre en elle-même l'indigence de nos débats sur ces sujets...
Et j'ajouterais, de constituer un corpus de formation s'appuyant sur les 16 premiers chapitre de cet ouvrage qui explicitent les différentes formes de justifications fournies par les diverses sociétés qui se sont succédées au cours de l'histoire, quant à la question des inégalités sur lesquelles elles étaient fondées.
D'une manière générale nous ne débattons pas suffisamment des questions fiscales et légales qui structurent notre société - sans parler des questions constitutionnelles que nous évacuons trop rapidement... Pourtant, il s'agit non seulement du "nerf de la guerre" (les ressources du budget de l'Etat), mais aussi au travers de celles-ci de la manière dont nous pourrions considérer ce qui est juste (et ne l'est pas). Considérer au sens d'exprimer notre idée d'une société juste.
L'impôt doit-il être proportionnel ? assurément non ! mais s'il est progressif, devrait-il l'être plus ou moins ? A quel niveau peut-on considérer qu'il est suffisamment redistributif et qu'il permet de constituer les contours d'une société dynamique, qui rompt avec l'accumulation capitaliste, qui offre une chance à chacun ?
Nous n'avons retenu qu'une des propositions - et encore n'est-elle pas essentielle dans l'ouvrage de T. Piketty : le Revenu Universel. Mais il évoque une proposition encore plus révolutionnaire : la Dotation Universelle en Capital !!! Une somme allouée à chaque citoyen à ses 25ans, correspondant à 60% du patrimoine moyen par adulte dans notre pays, soit 120 000€ - financée par un impôt progressif sur la propriété privée - de quoi constituer "l'héritage" auquel 50% des citoyens les moins riches n'ont jamais accès et de financer les premiers pas sociaux de tout un chacun.
T. Piketty, en chercheur, présente des solutions viables, étudiées mais il ne prétend nullement avoir LA solution : il nous propose (enjoint) d'en débattre collectivement et démocratiquement. Précisant que ces débats devraient, dans l'idéal, être perpétuels c'est à dire que ces mesures devraient faire l'objet de perpétuelles évaluations, corrections, etc. pour s'assurer qu'elles ne conduisent pas à des effets pervers qui ne pourraient être estimés a priori.
Je n'évoque ici que cette "idée" d'une Dotation Universelle en Capital, il y en a d'autres, dont par exemple l'attribution de voix délibératives dans les conseils d'administration des entreprises (sur le modèle de la co-gestion pratiquée en Allemagne depuis plus d'un demi-siècle). D'autres encore visant à construire une "norme de justice éducative", de taxation progressive des émissions carbone, etc.
Je m'étonne que cet ouvrage - et les centaines de références d'ouvrages citées dans celui-ci - n'ait pas eu plus d'écho dans notre mouvement - alors qu'il a heureusement conseillé B. Hamon lors de la campagne présidentielle de 2017. C'est pourquoi je me permets de suggérer que nous y revenions, avec sérieux, dans un esprit d'étude, de formation (ce n'est nullement mon propre domaine de compétence) et surtout de débat. Afin de nous permettre éventuellement de formuler dans le débat politique des idées (des propositions) qui traitent réellement - et non pas superficiellement - de ce qui constitue le système inégalitaire dans lequel nous évoluons depuis trop longtemps et qui est sans avenir.
Je précise que je n'ai aucune accointance avec T. Piketty que je ne connais pas mais dont la lecture de son ouvrage précédent "Le Capital au XXIè Siècle" m'avait déjà fortement impressionné, et dont le travail me semble être une bonne base de réflexion. Je ne doute pas que bon nombre d'entre nous en ont déjà pris connaissance et que nous pourrions en débattre utilement.
NB: l'absence de mot-clé concernant la fiscalité, la redistribution, etc. montre en elle-même l'indigence de nos débats sur ces sujets...