Le recul des grandes maladies infectieuses lors de la seconde moitié du 20ème siècle permis par les formidables progrès de la médecine et l’amélioration des conditions de vie a pu faire croire que la victoire était totale et définitive. La terrible pandémie de Sars-Cov 2 sonne comme un rappel à l’ordre. Elle met en lumière les erreurs collectives que furent pendant des années l’insuffisance des investissements dans la recherche publique, le manque d’éducation et de culture de la santé publique encore trop dénigrée, l’insuffisance d’anticipation et de moyens pour aider les soignants à faire face au choc. Des leçons devront être tirées pour faire face dans un futur proche à de probables nouvelles menaces épidémiques tout aussi redoutables.
Les Français.es vivent chaque jour les conséquences de la transition épidémiologique à l’œuvre qui nous oblige à devoir améliorer en profondeur notre système de protection sociale. Si les maladies infectieuses doivent être combattues sans relâche, en rappelant toujours l’importance de la vaccination pour tou.tes, l’époque est marquée par une véritable explosion des maladies chroniques. Les cancers, les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, l’obésité touchent des millions de nos concitoyen.nes et ces pathologies liées pour une large part à notre mode de vie trop sédentaire, à une consommation alimentaire déséquilibrée, trop riche en graisses, en sucres, en sel, à la consommation massive du tabac et d’alcool sont devenues la première des causes de mortalité. A cela s’ajoutent les effets délétères sur la santé d’un environnement dégradé par d’innombrables polluants dans l’eau, l’air, les pesticides dans nos aliments et les perturbateurs endocriniens ou hormonaux dans notre vie quotidienne.
Cette mutation épidémiologique nécessite de revoir de fond en comble notre conception de la santé et, en conséquence, d’adapter notre système de santé, pensé à une époque où la maladie chronique n’était pas aussi prégnante.
Ce double défi épidémiologique nécessite d’adapter nos politiques de santé, pensées à une époque où la maladie chronique n’était pas aussi prégnante et ou la maladie infectieuse semblait avoir été domptée.
En association avec les prometteuses innovations thérapeutiques permettant des traitements ciblés, voire personnalisés, l’amélioration de la santé du plus grand nombre passera par une approche renouvelée de la prévention et de promotion de la santé, alliant le « care » et le « cure ».
Propositions : Passer d’une assurance maladie à une assurance -santé
• Assurons l’éducation et la promotion de la santé à tous les âges de la vie car c'est une des meilleures armes à notre disposition pour améliorer la santé du plus grand nombre et lutter contre les inégalités de santé. L’épidémie de Coronavirus rappelle combien l’éducation à la santé publique est importante lorsqu’elle vient à manquer. Cela passe par un réinvestissement des politiques de prévention publique à l’école mais aussi dans les différentes sphères du monde du travail (entreprises, fonction publique, travailleurs indépendants, agriculteurs, etc). Nous ne pouvons-nous résigner devant l’état de faiblesse des deux grandes médecines de prévention que sont la médecine scolaire et la médecine du travail.
• Adoptons des mesures normatives fortes pour contrer l’influence des lobbys industriels destructeur de santé en s’inspirant de ce que d’autres pays ont réussi à faire : réduction des aliments trop sucrés, trop salés, trop gras ; la taxation, l’interdiction ou la limitation des publicités pour ces produits ; une hausse immédiate et non graduée des prix du tabac, taxation de la publicité pour l’alcool, abondement à fonds de prévention pour aider les personnes addicts à sortir de leur dépendance,…
• Définissions des financements adaptés pour que les professionnels de santé puissent réellement mettre en place des mesures de prévention (forfait prévention) ; par le remboursement par la Sécurité sociale du « sport-santé sur ordonnance » ; par la prise en charge de consultation chez le diététicien (non remboursé actuellement) ; …
• Améliorons la coordination des financeurs et acteurs de la prévention publique et privée.
Les Français.es vivent chaque jour les conséquences de la transition épidémiologique à l’œuvre qui nous oblige à devoir améliorer en profondeur notre système de protection sociale. Si les maladies infectieuses doivent être combattues sans relâche, en rappelant toujours l’importance de la vaccination pour tou.tes, l’époque est marquée par une véritable explosion des maladies chroniques. Les cancers, les maladies cardiovasculaires, le diabète de type 2, l’obésité touchent des millions de nos concitoyen.nes et ces pathologies liées pour une large part à notre mode de vie trop sédentaire, à une consommation alimentaire déséquilibrée, trop riche en graisses, en sucres, en sel, à la consommation massive du tabac et d’alcool sont devenues la première des causes de mortalité. A cela s’ajoutent les effets délétères sur la santé d’un environnement dégradé par d’innombrables polluants dans l’eau, l’air, les pesticides dans nos aliments et les perturbateurs endocriniens ou hormonaux dans notre vie quotidienne.
Cette mutation épidémiologique nécessite de revoir de fond en comble notre conception de la santé et, en conséquence, d’adapter notre système de santé, pensé à une époque où la maladie chronique n’était pas aussi prégnante.
Ce double défi épidémiologique nécessite d’adapter nos politiques de santé, pensées à une époque où la maladie chronique n’était pas aussi prégnante et ou la maladie infectieuse semblait avoir été domptée.
En association avec les prometteuses innovations thérapeutiques permettant des traitements ciblés, voire personnalisés, l’amélioration de la santé du plus grand nombre passera par une approche renouvelée de la prévention et de promotion de la santé, alliant le « care » et le « cure ».
Propositions : Passer d’une assurance maladie à une assurance -santé
• Assurons l’éducation et la promotion de la santé à tous les âges de la vie car c'est une des meilleures armes à notre disposition pour améliorer la santé du plus grand nombre et lutter contre les inégalités de santé. L’épidémie de Coronavirus rappelle combien l’éducation à la santé publique est importante lorsqu’elle vient à manquer. Cela passe par un réinvestissement des politiques de prévention publique à l’école mais aussi dans les différentes sphères du monde du travail (entreprises, fonction publique, travailleurs indépendants, agriculteurs, etc). Nous ne pouvons-nous résigner devant l’état de faiblesse des deux grandes médecines de prévention que sont la médecine scolaire et la médecine du travail.
• Adoptons des mesures normatives fortes pour contrer l’influence des lobbys industriels destructeur de santé en s’inspirant de ce que d’autres pays ont réussi à faire : réduction des aliments trop sucrés, trop salés, trop gras ; la taxation, l’interdiction ou la limitation des publicités pour ces produits ; une hausse immédiate et non graduée des prix du tabac, taxation de la publicité pour l’alcool, abondement à fonds de prévention pour aider les personnes addicts à sortir de leur dépendance,…
• Définissions des financements adaptés pour que les professionnels de santé puissent réellement mettre en place des mesures de prévention (forfait prévention) ; par le remboursement par la Sécurité sociale du « sport-santé sur ordonnance » ; par la prise en charge de consultation chez le diététicien (non remboursé actuellement) ; …
• Améliorons la coordination des financeurs et acteurs de la prévention publique et privée.