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L’avenir est à eux ! Jeunesse, éducation, formation dans le monde qui vient

Premier service public rencontré par les citoyen.nes et premier budget de l’État, l'éducation nationale est le fruit d’une histoire profondément sociale. L’instruction varie en fonction des contextes, des enjeux auxquels les sociétés sont confrontées. C’est un sujet complexe, transversal, irrémédiablement lié à une vision politique. Mais l’éducation est aussi le fruit des hommes et femmes qui chaque jour, transmettent leurs valeurs, font vivre les quartiers et les campagnes, sans avoir forcément conscience du caractère politique de leurs actions.

La jeunesse souffre de la politique globale menée par le gouvernement. Rien n’est entrepris pour réduire la précarité, un.e enfant d’ouvrier éprouve toujours plus de difficultés scolaires qu’un.e enfant de cadre. Ces difficultés se forment en maternelle et primaire et se diffusent tout au long de la scolarité. Dès l’entrée en sixième, plus de 20 % des enfants d’inactifs et plus de 10 % des enfants d’ouvriers ou d’employés ont redoublé, contre 3 % des enfants de cadres supérieurs, selon le ministère de l’Éducation nationale.

Aujourd’hui, au lieu d'investir dans l’éducation pour augmenter le nombre de professeurs afin d’améliorer la qualité d’apprentissage, les écoles perdent en effectifs et en moyens.

Aucun.e élu.e n’a le courage politique d’affronter sérieusement le défi de la diffusion d'apprentissages de qualité pour tous, qui donne à chacun des chances égales dans la construction de son parcours non seulement scolaire et professionnel, mais aussi personnel et culturel. Le dédoublement des classes de CP puis des CE1 dans les écoles des territoires de l’éducation prioritaire, qui ne concerne qu’un cinquième des enfants de ce niveau, est un alibi pour masquer l’absence de projet de démocratisation réel.

Réforme du lycée, du bac, Parcoursup, SNU, la politique menée conduit à mettre en place un idéal de société opposé à celui que nous défendons : remplir les besoins en emplois, former des professionnels d'un milieu, non pas des individus résilients capables de critiques, d’actions, de choix éclairés. Or, dans le cadre des mutations du travail à l’œuvre (transition écologique, robotisation, évolutions technologiques), ces jeunes se retrouveront en situation précaire.

La réforme de l’enseignement professionnel est emblématique de cette politique : on compte dans ces filières 60% d'enfants d'ouvriers et seulement 12% d'enfants de cadres, on y réduit le nombre d'heures de langues étrangères, et l’on en définit désormais  les spécialités non plus en fonction des envies professionnelles des jeunes, mais en fonction des besoins des professionnels d’un secteur géographique.

Le projet actuellement mis en place est complet et réfléchi. Il conduit à la résignation des jeunes, à leur mise au pas, conditionnée par et pour les besoins du marché. Pour le contrer nous devons donc nous aussi proposer un plan global, dont l'émancipation collective de la jeunesse, constitue l’horizon.

Pour l’atteindre il nous faut construire une méthode solide et sur le moyen terme, ne pas tomber dans l'écueil d’une série de réformes sans concertation, mais prendre le temps de co-construire chaque étape avec les acteurs de l’éducation et les jeunes. Il s’agit de concevoir un nouveau Plan Langevin-Wallon, un nouveau souffle. Nous devons raisonner à hauteur d’enfant, sans nous limiter à la répartition des compétences actuelles, afin de créer de la continuité dans les parcours d'apprentissages. Même si c’est un luxe dans le contexte politique, la mise en place d’une nouvelle politique éducative suppose une temporalité longue, car derrière la volonté politique, il y a sur le terrain les individus qui s’efforce de la mettre en place.

Nous ne pouvons pas abandonner les personnels enseignants à leur mal-être. Nous ne pouvons pas abandonner la lutte contre la précarité des jeunes car nous vivons un phénomène de paupérisation globale. Ainsi, à titre d’exemple, la précarité de l’emploi des 15-24 ans qui travaillent est passée de 17,3 % à 53,7 % entre 1982 et 2018.

Ils doivent être pleinement acteurs de la construction de notre cap.  La question éducative sera pour la Gauche un enjeu pour l’élection présidentielle, Il faudra être capable  le moment venu de recréer l'espoir dans un milieu profondément de gauche.

Plus globalement, il est temps de remettre l’égalité des chances au cœur de notre projet politique. Il est temps de refaire l’école pour transformer la société, temps de transformer l’école, pour refaire société.

 Un plan de 10 ans pour renouveler l’école s’appuyant sur 5 axes:

  • Redonner sa place à l’éducation populaire.
  • Réaliser les mutations structurelles nécessaires à l’éducation nationale.
  • Développer l’éco-citoyenneté.
  • Réduire les inégalités.
  • Construire un cadre favorisant l’émancipation collective de nos jeunes.
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