« La jeunesse n’est qu’un mot », écrivait le sociologue Pierre Bourdieu en 1978. Ce terme universel cache, sous la promesse méritocratique, une réalité disparate et un fait, l’école française ne fait pas assez pour combattre les inégalités. Investissement, codes scolaires, durée de la scolarité ou orientation, les plus précaires souffrent de la comparaison face aux classes les plus favorisées. Ainsi, alors que les enfants des catégories défavorisées représentent 42 % des collégiens, ils ne représentent plus que 31 % des élèves de seconde générale et technologique. Alors que, du collège à l’entrée au lycée, leur part est réduite de 25 %, celle des enfants favorisés augmente de 50 %. Pire, à niveau scolaire équivalent, les catégories populaires sont plus souvent orientées vers l’enseignement professionnel ou l'apprentissage.
Ces deux voies font face à une immense hypocrisie, celle de représentants politiques qui les encensent dans leurs discours, mais qui n’y inscrivent jamais leurs enfants. Pour cause, la chance d’obtenir un diplôme universitaire est minime en ayant un baccalauréat professionnel en poche. Or, le diplôme est une des clés qui permet l’insertion professionnelle. Contrairement à une idée répandue l’apprentissage n’est pas la voie royale de cette insertion promise: le taux de décrochage est très élevé dans ces filières et le droit du travail n’est pas assez protecteur (un mineur de 15 ans, peut réaliser des semaines de 40h et un de 16 ans, travailler de nuit).
Pour répondre même partiellement à la problématique de la reproduction des inégalités, lors de la présentation du Service National Universel (SNU), le gouvernement a voulu en faire un temps de vivre ensemble, de mélange, en mobilisant une bonne partie des fonds alloués à l’éducation populaire. Mais 2 semaines de mixité ne suffisent pas, il faut imposer la mixité, tout au long de la scolarité. Les plans pour les réseaux d’éducation prioritaire sont un pansement sur une jambe de bois, 75% des enfants défavorisés sont scolarisés hors de ces zones. Il faut agir à la source des inégalités et combattre la ségrégation sociale.
Propositions
● Repenser une politique de carte scolaire territoriale pour instaurer une mixité sociale et culturelle réelle, pour tous;
● Démocratiser l’accès aux études supérieures, notamment pour les enfants issus de milieux défavorisés en mettant en place un système de bourses de bon niveau ;
● Lancer une conférence associant les acteurs de l’enseignement professionnel et de l'apprentissage pour repenser ces filières.
● Favoriser la recherche en sciences de l'éducation, pour combattre les inégalités
● Créer une instance indépendante servant à évaluer le système scolaire français.
● Généraliser et amplifier la politique de l’accompagnement scolaire avec la création d'un service public d'aide aux devoirs.
● Créer un service européen afin de nouer d’avantages de relations avec les établissements européens pour permettre à tous les élèves de 3ème de partir dans un pays européen pour favoriser l’apprentissage des langues et favoriser le sentiment d’appartenance des jeunes à l’Union Européenne.
● promouvoir des dispositifs gommant les inégalités financières des élèves : interdiction des téléphones portables, code vestimentaire sobre, etc.
Ces deux voies font face à une immense hypocrisie, celle de représentants politiques qui les encensent dans leurs discours, mais qui n’y inscrivent jamais leurs enfants. Pour cause, la chance d’obtenir un diplôme universitaire est minime en ayant un baccalauréat professionnel en poche. Or, le diplôme est une des clés qui permet l’insertion professionnelle. Contrairement à une idée répandue l’apprentissage n’est pas la voie royale de cette insertion promise: le taux de décrochage est très élevé dans ces filières et le droit du travail n’est pas assez protecteur (un mineur de 15 ans, peut réaliser des semaines de 40h et un de 16 ans, travailler de nuit).
Pour répondre même partiellement à la problématique de la reproduction des inégalités, lors de la présentation du Service National Universel (SNU), le gouvernement a voulu en faire un temps de vivre ensemble, de mélange, en mobilisant une bonne partie des fonds alloués à l’éducation populaire. Mais 2 semaines de mixité ne suffisent pas, il faut imposer la mixité, tout au long de la scolarité. Les plans pour les réseaux d’éducation prioritaire sont un pansement sur une jambe de bois, 75% des enfants défavorisés sont scolarisés hors de ces zones. Il faut agir à la source des inégalités et combattre la ségrégation sociale.
Propositions
● Repenser une politique de carte scolaire territoriale pour instaurer une mixité sociale et culturelle réelle, pour tous;
● Démocratiser l’accès aux études supérieures, notamment pour les enfants issus de milieux défavorisés en mettant en place un système de bourses de bon niveau ;
● Lancer une conférence associant les acteurs de l’enseignement professionnel et de l'apprentissage pour repenser ces filières.
● Favoriser la recherche en sciences de l'éducation, pour combattre les inégalités
● Créer une instance indépendante servant à évaluer le système scolaire français.
● Généraliser et amplifier la politique de l’accompagnement scolaire avec la création d'un service public d'aide aux devoirs.
● Créer un service européen afin de nouer d’avantages de relations avec les établissements européens pour permettre à tous les élèves de 3ème de partir dans un pays européen pour favoriser l’apprentissage des langues et favoriser le sentiment d’appartenance des jeunes à l’Union Européenne.
● promouvoir des dispositifs gommant les inégalités financières des élèves : interdiction des téléphones portables, code vestimentaire sobre, etc.