Souvent premier lieu d'apprentissage de la vie en collectivité, l’école maternelle représente une étape importante dans le développement de l’enfant. Le terme “maternelle” dégage un imaginaire puissant, pétri d’affect, où les “maîtresses” seraient des “mères de substitution”, dans la continuité du cercle familial. Or, même si il est évident que les besoins affectifs des enfants doivent être comblés, au risque les placer en insécurité, l’école maternelle représente une rupture leur permettant d’évoluer. Philippe Meirieu, spécialiste des questions éducatives la renomme même “l’École Première”.
Mais, lorsqu’on parle d’école, c’est l’école élémentaire qui concentre le plus les attentions. Si les opinions divergent, concernant les approches pédagogiques à adopter, les grands pédagogues du 20ème siècle s’accordent pour dire que l’éducation ne se limite pas à la transmission de compétences techniques, elle est un temps privilégié pour l’intégration de codes sociaux et de valeurs, nécessaires pour faire société. Lointains héritiers des lumières, ils veulent former des citoyens éclairés inclus dans une société. Pour penser l’individu, il faut comprendre et former des collectifs, en prenant en compte de multiples facteurs qui influencent l’enfant dans son développement. C’est pour cela, que les sciences de l’éducation regroupent plusieurs spécialités ( sociologie, psychologie).
Le projet actuel nie cette dimension pluridisciplinaire et collective, en érigeant les neurosciences comme seul indicateur. Il voit l’enfant comme une machine, dont il faut décrypter les signaux, les enseignants comme des mécaniciens, respectant un protocole établi par le haut de la hiérarchie, l’obligation d’utilisation de la méthode syllabique en est l’exemple. Derrière la scolarisation obligatoire dès 3 ans et du dédoublement des classes en REP, se cache un désengagement de l’État, des budgets en baisse, une mise au pas des enseignants. Comment créer l’école de la confiance alors que le Ministre ne fait pas confiance au terrain?
Nous portons un but opposé, nous souhaitons accompagner l’enfant, dans sa compréhension du monde et de lui-même. La pédagogie comme arme contre la domination, transmettre et donner l’envie d’apprendre pour l'émancipation collective des individus. Afin de réaliser cet important et perpétuel travail, il convient d’en énoncer clairement les enjeux et de penser aux finalités que nous souhaitons.
Quelles valeurs souhaitons-nous transmettre ? Quelles finalités atteindre pour les cycles 1-2-3? ( école primaire +6ème)? Comment accompagner les enfants à “oser penser par eux-mêmes”?
Propositions
● Créer un service public de la petite enfance.
● Renforcer le dispositif «plus de maîtres que de classes», prioritairement en CP et CE1.
● Repenser la réforme des rythmes scolaires, afin d’adapter l’école aux enfants.
Mais, lorsqu’on parle d’école, c’est l’école élémentaire qui concentre le plus les attentions. Si les opinions divergent, concernant les approches pédagogiques à adopter, les grands pédagogues du 20ème siècle s’accordent pour dire que l’éducation ne se limite pas à la transmission de compétences techniques, elle est un temps privilégié pour l’intégration de codes sociaux et de valeurs, nécessaires pour faire société. Lointains héritiers des lumières, ils veulent former des citoyens éclairés inclus dans une société. Pour penser l’individu, il faut comprendre et former des collectifs, en prenant en compte de multiples facteurs qui influencent l’enfant dans son développement. C’est pour cela, que les sciences de l’éducation regroupent plusieurs spécialités ( sociologie, psychologie).
Le projet actuel nie cette dimension pluridisciplinaire et collective, en érigeant les neurosciences comme seul indicateur. Il voit l’enfant comme une machine, dont il faut décrypter les signaux, les enseignants comme des mécaniciens, respectant un protocole établi par le haut de la hiérarchie, l’obligation d’utilisation de la méthode syllabique en est l’exemple. Derrière la scolarisation obligatoire dès 3 ans et du dédoublement des classes en REP, se cache un désengagement de l’État, des budgets en baisse, une mise au pas des enseignants. Comment créer l’école de la confiance alors que le Ministre ne fait pas confiance au terrain?
Nous portons un but opposé, nous souhaitons accompagner l’enfant, dans sa compréhension du monde et de lui-même. La pédagogie comme arme contre la domination, transmettre et donner l’envie d’apprendre pour l'émancipation collective des individus. Afin de réaliser cet important et perpétuel travail, il convient d’en énoncer clairement les enjeux et de penser aux finalités que nous souhaitons.
Quelles valeurs souhaitons-nous transmettre ? Quelles finalités atteindre pour les cycles 1-2-3? ( école primaire +6ème)? Comment accompagner les enfants à “oser penser par eux-mêmes”?
Propositions
● Créer un service public de la petite enfance.
● Renforcer le dispositif «plus de maîtres que de classes», prioritairement en CP et CE1.
● Repenser la réforme des rythmes scolaires, afin d’adapter l’école aux enfants.