Réduire les barrières qui se dressent entre les producteurs et les consommateurs, en revalorisant les intermédiaires qui s'engagent pour soutenir l'agriculture locale, voilà le pari des circuits courts.
Il en existe une vingtaine de formes, depuis la vente directe jusqu'à la jusqu'à la restauration collective, en passant par les AMAP ou le e-commerce.
Fortement affectés par les scandales sanitaires qui ont secoué le pays ces dernières années, ils sont de plus en plus attentifs à l'origine, à la qualité, à la fraîcheur et bien sûr au goût des aliments.
D'autant qu'un nombre croissant d'exploitants agricoles, les jeunes en particulier, sont eux aussi favorables à ce rapprochement qui leur permet de diversifier leur activité et donc de constituer un complément de trésorerie, mais aussi de renouer le lien trop longtemps rompu avec les consommateurs.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : en 2010, 21% des producteurs, soit près de 110 000 exploitations, vendaient au moins une partie de leur production en circuit court.
Et la tendance ne semble pas s'inverser, bien au contraire. (a)
Voilà 10 000 ans, le chasseur-cueilleur errant se transforme en agriculteur sédentaire.
Pas simplement dans le croissant fertile, mais également et indépendamment dans plusieurs régions du monde.
Jean-Paul Demoule (professeur émérite de protohistoire, spécialiste du néolithique européen et fondateur de l'INRAP) explique les deux facteurs principaux qui ont conduit les hommes à domestiquer les plantes et les animaux, un peu partout sur la planète.
Le premier est un réchauffement climatique qui favorise l'épanouissement des plantes, la sédentarisation et la possibilité d'une agriculture rentable.
Le deuxième est une révolution mentale : l'homme qui, jusque-là, considérait qu'il faisait partie de la nature, prend conscience de lui-même et de l'intérêt de contrôler cette nature.
Mais, ce qui est passionnant, c'est de comprendre comment l'agriculture s'est propagée sur terre.
Ce n'est pas la technique qui s'est répandue d'une population à une autre, mais les premiers agriculteurs qui envahissent le monde au fur et à mesure que la démographie croît.
Les premiers circuits paysans, forcément « courts » à l'époque, étaient nés. (b)
Les circuits courts, mode de distribution des produits alimentaires ont le vent en poupe : vente directe à la ferme, magasins de producteurs et comptoirs locaux, sites de vente en ligne, place du marché, AMAP... Ce mode de distribution des produits agricoles du producteur au consommateur ne compte qu'un seul intermédiaire maximum, et séduit chaque jour davantage !
Tout le monde souhaite savoir d'où vient ce qu'il mange. La quête de sens des consommateurs à la recherche de liens avec les producteurs locaux et d'une agriculture raisonnée, plus respectueuse de l'environnement est une nouvelle évolution dans l'agroalimentaire. Les coopératives agricoles françaises, ancrées dans leur terroir, répondent depuis toujours à ce besoin de proximité et d'authenticité. Elles ont aussi su innover pour proposer un retour à la terre et mieux se reconnecter avec le monde paysan.
Le circuit court s'inscrit pleinement dans une démarche de développement durable. Il présente des bénéfices d'un point de vue social, recréant une relation directe entre le producteur et le consommateur, une forme de lien social important sur les territoires, mais aussi aux niveaux économique et environnemental. Il s'impose comme une solution pour réaliser des économies sur l'ensemble de la chaîne de distribution et permet une augmentation des marges grâce à une rémunération directe du producteur. Enfin, les circuits courts sont écoresponsables grâce notamment à leur capacité à limiter les transports. Acheter ses produits alimentaires en circuit court, c'est faire le choix d'une alimentation durable, encourager une authentique agriculture raisonnée et de proximité, et participer à une économie solidaire et responsable ! (c)
La coopération agricole est connue et reconnue pour son rôle dans la valorisation des productions agricoles.
Grâce à ses outils industriels, elle transforme les produits de ses agriculteurs-coopérateurs.
Après un parcours de transformation plus ou moins long, les produits alimentaires qui en sont issus sont alors proposés aux consommateurs à travers les réseaux de distribution traditionnels : grande distribution, grossistes, artisans...
Face aux nouvelles attentes sociétales, elles se sont mobilisées pour répondre toujours mieux aux besoins exprimés par les consommateurs pour mieux connaître l'origine de ce qu'il y a dans leur assiette et s'assurer de consommer des produits de qualité.
Les coopératives se mobilisent pour répondre au souhait "manger local" des nouveaux locavores ! Certaines misent sur des modes de vente de produits en circuit court traditionnels comme les marchés locaux, la vente directe à la ferme, ou la vente des produits de la coopérative dans ses magasins.
D'autres donnent une nouvelle dimension à l'approche touristique des territoires, en associant à des paysages des produits du terroir aux modes de production caractéristiques.
D'autres enfin surfent sur les nouvelles technologies pour, à distance, rapprocher le producteur du consommateur, ou créer de nouveaux moyens de contact, comme le drive-fermier. (c)
(a) : Publié le 21/12/2016 | inra.fr
(b) : Publié le 05/12/2018 à 09:00 | lepoint.fr
(c) : Publié le 10/08/2018 à 09:39 | lacooperationagricole.coop
(d) : Publié le 21/12/2016 | monsieurappert.com
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