Dans notre charte adoptée le 2 décembre, nous proclamions : « nous sommes Européens et Européennes. Nous voulons poursuivre le processus de rapprochement des peuples et la réalisation d'une Europe fédérale (…) Bafouant régulièrement la démocratie, le néolibéralisme a placé l’Europe dans une impasse qui alimente les nationalismes et menace sa propre existence (…) Parce que l'Europe est l’échelle pertinente pour affronter les défis du siècle, l’Union doit porter la transition écologique, le juste échange en matière commerciale, l’accueil solidaire des réfugiés, la lutte contre le dumping fiscal et social. Ces objectifs ne seront atteints que par l’alliance des gauches européennes ».
L’Union européenne doit être un outil solidaire au service de l’anticipation des grandes transitions autant que de la réponse coordonnées aux défis de notre ère. Le principe de solidarité doit être érigé au-dessus du dogme de la concurrence.
L’Union doit retrouver un sens, au-delà de la performance des marchés, de la concentration des richesses accumulées et de l’urgence à toujours vouloir parer au plus pressé, sans pour autant se doter de moyens suffisants. Il en va de nos préférences collectives autant politiques, que sociales et économiques, dans un monde où entre plusieurs États-continents, l’Europe doit affirmer et faire entendre sa voix et ses choix.
L’Europe doit permettre de remettre l’Homme, ses bassins de vie et ses territoires au cœur de son projet politique, tout en promouvant un développement durable, écologique et apaisé où les indicateurs de performance et le PIB ne sont plus l’alpha et l’oméga.
Ce sont nos réponses aux dérives de la mondialisation dominée par les multinationales et le capitalisme financier, à l’accroissement des inégalités et la concentration des richesses aux mains de quelques-uns. Ce sont nos réponses à la défiance et à la crise de sens politique, démocratique, sociale et écologique. Ces réponses seront européennes. Une alliance transnationale de gauche, dans la continuité des efforts du Printemps européen, y a toute sa place ; il en va de notre cohésion, autant que de la survie du projet européen.
Pour toutes ces raisons, nous sommes fédéralistes. Nous demandons une intégration accrue des politiques européennes, notamment sociale, pour aller vers le mieux-disant écologique, social et démocratique. Le Parlement européen, seule institution élue au suffrage universel direct doit devenir le co-législateur de plein exercice. Les États membres sont encore en situation de bloquer trop de politiques majeures pour la concrétisation des objectifs politiques européens, et par-là même de remettre en cause, au moins indirectement, l’esprit du projet européen et son utilité. Les négociations autour du budget européen en sont un symptôme spectaculaire, au moment où les Etats membres s’écharpent autour de quelques dixièmes de points de pourcentages, alors que le budget dans son ensemble reste anecdotique, eu égard aux sommes engagées – et encore plus aux budgets fédéraux d’autres États continents.
Le modèle actuel mi-intergouvernemental mi-fédéral est à bout de souffle. Il manque de clarté et de cohérence, et par certains aspects, le Brexit en est aussi une forme de démonstration. L’intégration à marche forcée d’États membres qui n’ont pas tous la même vision du projet européen, et qui privilégie l’intégration économique à l’Europe sociale, humaniste et écologique est un échec. Alors que la solidarité entre États européens a souvent été remise en question ces dernières années, l’Union doit s’engager contre les fractures territoriales en son sein et avec son voisinage. La construction européenne, ainsi que la possibilité de construire les premières étapes de l’Europe sociale que nous appelons de nos vœux, en dépend.
Quelques propositions
1. Démocratie
● Démocratisation des Traités européens, Respect des droits fondamentaux et de l’État de droit, instauration des listes transnationales
● Mettre le citoyen au cœur de la décision européenne: rendre toutes les institutions européennes plus transparentes, lobby citoyen, assemblée constituante
● Supprimer la règle de l’unanimité au profit d’une règle majoritaire qualifiée.
● Réviser les pouvoirs respectifs de la commission et des instances intergouvernementales pour donner au parlement les principales prérogatives.
● Émancipation de chacune et de chacun : équilibre vie privée/professionnelle, prise en compte du travail non rémunéré (principalement porté par les femmes, Égalité F/H, lutte contre toutes formes de violences et de discriminations
2. Solidarités
● Harmonisation des droits sociaux : clause de l’européen le plus favorisé
● Renforcer la construction européenne en mettant fin à la primauté de la concurrence pour ériger la solidarité en principe absolu
● Doter l’Union européenne d’une politique migratoire digne de ses valeurs humanistes
3. Une économie plus humaine et plus juste qui combatte les inégalités
● Mettre fin aux traités de libre-échange qui mettent des territoires en concurrence et détruisent la planète
● Pour que les multinationales contribuent à hauteur de ce qu’elles doivent, et en fonction de leurs capacités
● Pour une indépendance/souveraineté économique et liberté technologique : intelligence artificielle, réseaux, cloud, standards informatiques
● Revoir la relation entre temps et travail : lutter contre l’obsolescence des compétences, aménager le temps de travail
L’Union européenne doit être un outil solidaire au service de l’anticipation des grandes transitions autant que de la réponse coordonnées aux défis de notre ère. Le principe de solidarité doit être érigé au-dessus du dogme de la concurrence.
L’Union doit retrouver un sens, au-delà de la performance des marchés, de la concentration des richesses accumulées et de l’urgence à toujours vouloir parer au plus pressé, sans pour autant se doter de moyens suffisants. Il en va de nos préférences collectives autant politiques, que sociales et économiques, dans un monde où entre plusieurs États-continents, l’Europe doit affirmer et faire entendre sa voix et ses choix.
L’Europe doit permettre de remettre l’Homme, ses bassins de vie et ses territoires au cœur de son projet politique, tout en promouvant un développement durable, écologique et apaisé où les indicateurs de performance et le PIB ne sont plus l’alpha et l’oméga.
Ce sont nos réponses aux dérives de la mondialisation dominée par les multinationales et le capitalisme financier, à l’accroissement des inégalités et la concentration des richesses aux mains de quelques-uns. Ce sont nos réponses à la défiance et à la crise de sens politique, démocratique, sociale et écologique. Ces réponses seront européennes. Une alliance transnationale de gauche, dans la continuité des efforts du Printemps européen, y a toute sa place ; il en va de notre cohésion, autant que de la survie du projet européen.
Pour toutes ces raisons, nous sommes fédéralistes. Nous demandons une intégration accrue des politiques européennes, notamment sociale, pour aller vers le mieux-disant écologique, social et démocratique. Le Parlement européen, seule institution élue au suffrage universel direct doit devenir le co-législateur de plein exercice. Les États membres sont encore en situation de bloquer trop de politiques majeures pour la concrétisation des objectifs politiques européens, et par-là même de remettre en cause, au moins indirectement, l’esprit du projet européen et son utilité. Les négociations autour du budget européen en sont un symptôme spectaculaire, au moment où les Etats membres s’écharpent autour de quelques dixièmes de points de pourcentages, alors que le budget dans son ensemble reste anecdotique, eu égard aux sommes engagées – et encore plus aux budgets fédéraux d’autres États continents.
Le modèle actuel mi-intergouvernemental mi-fédéral est à bout de souffle. Il manque de clarté et de cohérence, et par certains aspects, le Brexit en est aussi une forme de démonstration. L’intégration à marche forcée d’États membres qui n’ont pas tous la même vision du projet européen, et qui privilégie l’intégration économique à l’Europe sociale, humaniste et écologique est un échec. Alors que la solidarité entre États européens a souvent été remise en question ces dernières années, l’Union doit s’engager contre les fractures territoriales en son sein et avec son voisinage. La construction européenne, ainsi que la possibilité de construire les premières étapes de l’Europe sociale que nous appelons de nos vœux, en dépend.
Quelques propositions
1. Démocratie
● Démocratisation des Traités européens, Respect des droits fondamentaux et de l’État de droit, instauration des listes transnationales
● Mettre le citoyen au cœur de la décision européenne: rendre toutes les institutions européennes plus transparentes, lobby citoyen, assemblée constituante
● Supprimer la règle de l’unanimité au profit d’une règle majoritaire qualifiée.
● Réviser les pouvoirs respectifs de la commission et des instances intergouvernementales pour donner au parlement les principales prérogatives.
● Émancipation de chacune et de chacun : équilibre vie privée/professionnelle, prise en compte du travail non rémunéré (principalement porté par les femmes, Égalité F/H, lutte contre toutes formes de violences et de discriminations
2. Solidarités
● Harmonisation des droits sociaux : clause de l’européen le plus favorisé
● Renforcer la construction européenne en mettant fin à la primauté de la concurrence pour ériger la solidarité en principe absolu
● Doter l’Union européenne d’une politique migratoire digne de ses valeurs humanistes
3. Une économie plus humaine et plus juste qui combatte les inégalités
● Mettre fin aux traités de libre-échange qui mettent des territoires en concurrence et détruisent la planète
● Pour que les multinationales contribuent à hauteur de ce qu’elles doivent, et en fonction de leurs capacités
● Pour une indépendance/souveraineté économique et liberté technologique : intelligence artificielle, réseaux, cloud, standards informatiques
● Revoir la relation entre temps et travail : lutter contre l’obsolescence des compétences, aménager le temps de travail