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Le vieillissement démographique de notre société est désormais un fait connu et largement documenté. Pourtant, en dépit de récurrentes annonces politiciennes, l’impact qu’il aura sur notre société est très mal anticipé. Tel est le paradoxe de la transition démographique. Nos concitoyens tirent pourtant la sonnette d’alarme depuis des années face à l’impossibilité de finir sa vie chez soi lorsque le médecin généraliste a fermé son cabinet, lorsque les infrastructures ne sont plus accessibles aux personnes ayant une autonomie réduite par la maladie ou le handicap, lorsque le coût du reste à charge pour une aide à domicile ou d’une fin de vie en Ehpad devient exorbitant, et surtout lorsque la dignité fondamentale de l’être humain à être bien traité, bien soigné n’est plus permise par la raréfaction des moyens humains dans ces mêmes établissements.

Les femmes vivent plus longtemps que les hommes. Tout au long de leur vie, elles sont maintenues dans un système plus précaire que les hommes (inégalité salariale, carrières hachées, réforme de la pension de veuvage, actuelle réforme des retraites). Elles sont donc d’autant plus seules et fragiles face aux systèmes de prise en charge des personnes âgées. De récentes remontées faites dans les territoires ont également démontré qu’elles étaient victimes de violences, parfois à caractère sexuel, en tant que femmes. Nous devons intégrer et prendre en considération ce fait particulier dans l’accompagnement au mieux vieillir.

Le même constat vaut pour l’hôpital public en « burn out » faute de moyens à la hauteur des tâches qui sont les siennes. La préservation d’un service public hospitalier digne de ce nom, accessible à tous et à la pointe du progrès, respectueux de celles et ceux qui y travaillent pour le bien-être de la population est une exigence républicaine incontournable.Les précédents gouvernements, tout en faisant mine de s’en préoccuper, n’ont pas agi en ce sens comme en témoigne les appels à l’aide lancés par les personnels bien avant même la pandémie de Coronavirus. La stratégie nationale de santé du Gouvernement pour les années à venir est la continuation La stratégie nationale de santé qu’il a élaborée le Gouvernement pour les
années à venir est la continuation d’une la politique ancienne menée depuis longtemps et qui a abouti à l’inacceptable a situation actuelle inacceptable que nous vivons. Comme l’a dit un ancien Président à propos de la planète : « La maison brûle et nous regardons ailleurs ! ». En l’occurrence, i Il y a le feu à l’hôpital et le gouvernement tente de l’éteindre avec un brumisateur.

Les Français.es constatent avec effarement un inquiétant recul de l’offre de soins dans certains lieux du territoire. En dépit des alertes maintes fois répétées, la situation s’aggrave. La « désertification sanitaire » ne concerne plus seulement les campagnes reculées, mais touche également les petites villes, les villes moyennes mais aussi des quartiers populaires de grandes agglomérations. De 2015 à 2018 le nombre de Français.es ayant accès à moins de 2,5 consultations par an est passé de 2,5 à 3,8 millions, soit 6% de nos compatriotes. Au-delà des seules spécialités, c’est la médecine générale qui est elle aussi directement frappée menaçant ainsi le premier maillon de la chaîne de soins. A cette situation s’ajoute enfin, la dramatique pénurie chronique de soins dans l’un des domaines les moins médiatisés : la psychiatrie.

Propositions :

● Désertification sanitaire : Mission nationale d’accès aux soins, implantation obligatoire de centres de santé publics en cas de carence d’accès aux soins, etc. Remise en cause de la liberté d’installation des médecins.

● Socle public pour le financement de la perte d’autonomie :
- Affecter une large partie du financement CADES (24 milliards) au financement de la perte d’autonomie afin de financer l’augmentation des personnels en EHPAD (recrutements et hausses de salaires) et des aides à domicile afin d’augmenter fortement le temps de présence humaine au contact des personnes en perte d’autonomie ;
- Réduire le reste à charge en Ehpad en fixant des tarifs administrés sur la partie hébergement (aujourd’hui à tarif libre sur lequel les entreprises d’Ehpad réalise de très fortes marges).
- Hôpital public : Augmenter les budgets pour répondre aux réels besoins de santé et modifier le financement de l’hôpital pour lui permettre d’assurer ses missions de service public est une urgence. Pour assurer le bien-vivre de tous, des usagers comme des personnels, il faut sortir l’hôpital de la logique entrepreneuriale en conciliant qualité de vie au travail et qualité des soins.
- Santé mentale : Parce qu’un quart des Français souffriront d’une maladie psychiatrique dans leur vie, la politique de santé mentale sera développée de façon transversale en renforçant le lien entre médecine de ville et hôpital, en affectant des moyens à la hauteur des enjeux, à cette spécialité essentielle.
- Accès de tous aux innovations thérapeutiques : des progrès médicaux extraordinaires ont lieu redonnant espoir à des millions de malades. Malheureusement, une régulation lacunaire du système de santé pourrait ne pas assurer à tous un égal accès à ces médicaments et techniques innovantes très prometteurs. Cela passe par un changement de perspective indispensable : mettre l’industrie pharmaceutique au service de la santé publique et non des profits de multinationales capitalistiques.
- Pour respecter les volontés de chacun, le droit à une aide médicale pour mourir dans la dignité doit être institué, afin de permettre aux personnes en fin de vie de choisir librement les conditions de leur propre mort.
Origine de la proposition
au nom d'un Echelon Territorial de Coordination
Espace Idées
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il y a plus d'un mois
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#346
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Service public des personnes âgées indispensable pour une société qui inclut celles-ci
Origine de la proposition
à titre individuel
Mnoelle Bas
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