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  samedi 31 octobre 2020
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A propos du texte d'orientation:

Texte d’orientation – Génération.s Convention nationale du 5 décembre 2020


Utile.s

Cher.es ami.es, cher.es camarades,

Notre Convention nationale n’est pas ordinaire.

D’abord au vu du climat politique de la période, marqué par un nouvel attentat terroriste, qui impose que la gauche et les écologistes parlent d’une voix forte pour agir contre ce fléau, tout en gardant comme boussole le respect de l’Etat de droit et le refus de tous les amalgames.

Par sa nature ensuite, une convention numérique, en cette période de crise sanitaire aux répercussions sociales immenses et dévastatrices.

Enfin, par son objet, stratégique, à l’heure où l’échéance de 2022 se rapproche et où il nous faut choisir quel sens nous voulons donner à notre engagement collectif après plus de trois années de construction de notre beau mouvement. Le combat commence, dès les échéances départementales et régionales du printemps 2021. Nous serons au rendez-vous.

Un terrible compte à rebours nous obsède, celui qui a installé le duo-duel entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Il porte en lui le danger de l’affaissement de la démocratie, de l’appauvrissement du débat et de l’effacement durable d’une alternative écologiste et sociale.

Les mobilisations récentes, de celles et ceux qui ont enfilé un gilet jaune, qui se sont dressés contre une réforme des retraites inégalitaire, qui dénoncent les violences policières et l’affaiblissement de l’Etat de droit, des jeunes (et moins jeunes) pour le climat, montrent la voie vers une société de justice sociale, de justice fiscale, d’égalité, et de respect du vivant. Il faut construire des réponses radicales et concrètes, à la hauteur de l’urgence écologique. Il est temps d’engager le renouveau de l'expression démocratique.

La crise sanitaire actuelle, comme la crise de 2008, a réhabilité le rôle de l’intervention de l’Etat dans l’économie, l’importance des services publics et des métiers du quotidien. Elle a mis au grand jour la question du productivisme, de la financiarisation, de la question écologique avec le dérèglement climatique, perte de la biodiversité, pollutions de tous les milieux et risques majeurs pour la santé. Elle impose de mettre l’économie au service de l’humain avec une régulation de l’Etat et une participation de tous, mais aussi le développement de l’économie circulaire et la relocalisation des productions essentielles. Veillons à ce que ces prises de conscience ne soient pas oubliées au lendemain de la crise, comme elles l’ont été une fois l’orage passé il y a douze ans.

Les récentes victoires électorales des écologistes et de la gauche unie dans plusieurs grandes villes, construisent un récit d’espoir fédérateur et enthousiasmant. Oui, nous pouvons gagner ensemble !

Avec ce texte d’orientation, nous voulons proposer une feuille de route et des engagements partagés pour poursuivre notre action au service de nos idées, au cœur de la gauche et de la société engagée.

La question qui se pose à nous, militant.es de Génération.s, est simple : comment être utiles à nos concitoyen.nes et aux causes auxquelles nous croyons ?



I. Génération.s : une voix originale au service d’idées neuves.



Nous mesurons toutes et tous le chemin parcouru depuis le 1er juillet 2017. Les militant.es d’alors, qu’ils et elles soient issu.es de la culture socialiste, de l’écologie politique, ou bien nouvellement engagé.es avec la campagne des élections présidentielles ou depuis, ont peu à peu tissé les liens qui forment actuellement notre culture commune, l’originalité de Génération.s dans le paysage actuel, sa force. La pluralité de nos origines militantes est une richesse, que nous devons entretenir. Les enseignements et expériences des un.es doivent pouvoir profiter aux autres par des formations dans tous les comités.

Grâce à l’engagement de chacun.e d’entre nous, notre mouvement est présent sur tout le territoire, en métropole et en outre-mer. L’utilité et la pertinence du collectif que nous représentons, dans le débat public et sur le terrain, n’est plus à prouver. Nous avons su construire des marqueurs identitaires forts que nous souhaitons voir incarnés dans les médias et sur le terrain. Le temps est venu de refaire collectif.

Les élections municipales ont renforcé le maillage territorial en implantant partout sur le territoire de nouveaux et nouvelles élu.es Génération.s. Ils et elles sont des vecteurs essentiels de nos idées au quotidien, dans le dialogue avec les autres forces de gauche et auprès des citoyen.nes, et bâtissent des solutions concrètes aux difficultés sociales qu’ils et elles rencontrent. Nous nous attacherons à nous appuyer sur ces expériences locales et à les mettre en réseau. Vous êtes les petites mains qui oeuvrez au quotidien à la diffusion et à l’incarnation de nos idées dans des projets concrets.

En cette période troublée par les amalgames, les glissements idéologiques, les renoncements et les rétractations, nous souhaitons porter haut les valeurs de notre mouvement. Avec la sincérité qui nous caractérise et le refus des compromissions. Nous souhaitons faire en sorte que nos idées irriguent le débat public : pour qu’à chaque problème de notre société une solution écologiste et sociale y réponde.

Nous travaillerons sans relâche à cultiver cette identité collective et à porter les combats qui sont les nôtres :

Pour mettre un coup d’arrêt à la prolifération des discours de haine et de mépris qui sèment la discorde dans notre société. Les idées et les propositions de l’extrême droite se répandent à une vitesse redoutable dans le débat public, et jusque dans la parole et les actes du gouvernement. Nous devons être un rempart, et faire agir ensemble ceux et celles qui s’opposent contre vents et marées à l’affaiblissement de l’Etat de droit et qui portent haut

les valeurs humanistes. Nous sommes épuisé.es par les gesticulations autour de la laïcité, qui instrumentalisent cette belle loi d’apaisement, protectrice des libertés de chacun.e, pour en faire un repoussoir, une frontière qui divise les Français.es. Nous travaillerons à remettre l’école au milieu du village,la justice sociale, la justice fiscale et l’égalité au service d’une République apaisée. Cette République, c’est un combat politique, toujours inabouti, pour la liberté, l’égalité et la fraternité. Nous combattrons toujours ceux qui la réduisent à une vision identitaire, conservatrice et rabougrie, et qui, à force d'oukases et d’exclusions, sont les véritables séparatistes.

Pour penser et construire l’alternative au capitalisme financier mondialisé qui vampirise ce début de siècle. Depuis quarante ans, la logique court-termiste de la valeur financière a colonisé à la fois l’action publique et les imaginaires. Ensemble, l’écologie politique et le socialisme démocratique portent en eux une autre société, dans laquelle le productivisme est condamné avec une économie au service de l’humain ; dans laquelle le génie industriel et technique de l’humanité est au service du mieux être humain et à la préservation de notre patrimoine commun : le vivant et les écosystèmes. ; dans laquelle la répartition des richesses redevient un objectif et un moyen de l’égalité.

Pour développer donc la société du partage : partage des biens, des ressources, partage du temps de travail et des connaissances. La logique marchande et propriétariste enferme les individus dans un calcul égoïste. Une société écologiste est au contraire une République du commun, dans laquelle les choix collectifs sont essentiels à la liberté et à la réalisation individuelle. Dans les sociétés modernes, pour n’être pas asservi.es séparément, il nous faut être libres ensemble. Nous devons être au rendez-vous pour la gestion publique et démocratique des communs, pour la mise en œuvre de services publics, pour la négociation collective dans la protection du travail, et pour le partage du savoir qui fait la richesse de l’humanité. En somme, pour une société des liens plutôt que des biens.

Pour faire de l’émancipation sociale, à tous les âges de la vie, la boussole de toutes nos politiques. Le projet républicain est indissociable d’un effort continu pour donner à chacun.e les moyens de sa liberté intellectuelle. Il nous faut restaurer l’école publique, le premier instrument de la démocratie, et ses personnels et enseignant.es qui souffrent. Nous devons répondre aux urgences de notre jeunesse, née dans la crise, et qui cherche son avenir. Nous devons permettre à chacun.e non seulement de se former et d’intégrer le monde du travail ; mais aussi de grandir, d’apprendre, de se cultiver, de devenir citoyen.ne. La formation doit être accessible à chacun.e tout au long de sa vie, elle est le gage de l’épanouissement et de la liberté. Comprimés par des années d’austérité, les services publics dotés de moyens suffisants et répartis sur le territoire pour répondre aux besoins de chacun.e . L’émancipation sociale est indissociable d’une politique culturelle accessible à chacun.e.Le revenu universel doit constituer la première pierre de la justice sociale. Et alors, comme le disait Jaurès, “dans chaque intelligence il y aura un sommet, et, ce jour-là, bien des choses changeront”.

Pour mettre la justice sociale au cœur de toute politique écologiste. Urgence sociale et urgence écologique se conjuguent et s’entretiennent. Il nous faut constater, penser, et soigner les dégâts sociaux du productivisme, tout en le dépassant. Les corps et les cerveaux des êtres humains, comme les écosystèmes, ne sont considérés que comme des ressources. Des déchets aux pollutions, les drames écologiques ont des conséquences sociales. Inversement, les inégalités entretiennent la production de biens bon marché et de mauvaise qualité autant que le consumérisme des plus riches, et in fine la pression sur les ressources. En France comme en Europe, nous retrouvons des écarts de richesse inconnus depuis la Seconde guerre mondiale ; aggravés aujourd’hui par les conséquences de la crise sanitaire. Comme le montrent les débats récurrents sur la taxe carbone, l’écologie doit, pour être majoritaire,
s’appuyer sur un contrat social renouvelé et sur la perspective de l’égalité et de la justice.
Un projet écologique impose des choix structurels dans nos rapports à la nature, au vivant avec qui nous partageons les écosystèmes. Nous avons à conjuguer aujourd’hui la satisfaction des droits et besoins fondamentaux avec la protection des communs dont nous dépendons. Les questions de l’eau, de l’air du sol,des forêts de la mer et des océans sont à intégrer dans une politique opérationnelle des communs. Les choix en matière d’agriculture, d’urbanisation, de développement des activités humaines seront posées à l’aune de leurs considérations écologiques et sociales.
Disons-le clairement : l’écologie ne sera pas si elle ne se fait pas populaire, si elle ne remet pas en cause les logiques prédatrices de nos sociétés que le libre-échange sans contrôle et la financiarisation accélèrent.


Nous apportons ces pierres à l’indispensable projet concret, qui peut seul convaincre les Français.es de la crédibilité de notre démarche. Ce projet doit répondre à leur quotidien en traçant un chemin d’avenir. Nous souhaitons accentuer cela en multipliant les campagnes de terrain, pour que nos idées irriguent le débat au plus près des citoyen.nes. Nous devons prendre part davantage au débat public, multiplier les lieux de rencontre, et par-delà les entreprises stratégiques, se tourner résolument vers la société pour amplifier notre voix.

La voix originale de Génération.s, c’est celle qui se refuse à opposer combat pour la justice sociale et urgence écologique, et qui voit au contraire toutes les promesses de leur complémentarité. Celle qui assume que l’un de va pas sans l’autre, consciente de la pertinence du rôle central de l’écologie politique dans la recomposition de la gauche. Pour continuer de porter cette double exigence, nous souhaitons favoriser l’émergence de comités locaux du pôle écologiste, ouverts sur l’ensemble des partenaires de gauche : tissons au quotidien les liens qui nous renforcent, pour préfigurer localement et construire par la base cette force nouvelle dont notre pays et ses citoyen.nes ont besoin.



II : Participer à la création une force politique nouvelle au service de la conquête puis de l’exercice démocratique du pouvoir.



L’identité singulière de Génération.s, nous devons continuer à la porter, à la faire vivre à travers les médias et sur le terrain. Nous ne renoncerons pas à ce que nous sommes. Nous avons la volonté de cultiver ce qui nous caractérise, au service de la gauche et de l’ensemble de la société. Cette identité, au cœur de la gauche, traversée par l’écologie politique et l’urgence de porter des solutions radicales aux problèmes actuels, nous devons la mettre au service de notre projet commun. L’unité ne se décrète pas : elle se construit en avançant pas à pas, en proposant une méthode qui fédère et tende à inclure chacun.e dans la diversité des identités qui irriguent la gauche et l’écologie politique.

Aujourd’hui, nous faisons le constat que l’écologie politique occupe une place centrale dans la recomposition à l’œuvre. Elle remet au centre du jeu le clivage gauche-droite et pousse à la radicalité des solutions pour répondre à l’urgence. Enfin, elle remet l’humain et la planète au cœur des projets politiques. La prise de conscience grandissante dans la société en fait une des clefs de l’ouverture vers les citoyen.nes et la société engagée. Notre rôle est de contribuer à faire embarquer toute la gauche sur le navire de la transition, en enclenchant les mutations structurelles qui s’imposent à nous.

Après plusieurs années de fracturation, nous sommes convaincu.es que s’ouvre à présent le temps de la reconstruction. Une reconstruction de la gauche autour de l’écologie politique, seul germe fécond pour renouveler le modèle de société alternatif au monde actuel, dont nous sommes des acteurs et actrices incontournables.

Les plus jeunes d’entre nous ont montré le chemin en créant le collectif Résilience commune, lieu d’ébullition, de débats d’idées. Ils et elles forment la jeune gauche écologiste d’aujourd’hui, et travaillent à construire le pays de demain.

Nous sommes prêt.es à faire le pari du dépassement, dont notre mouvement porte d’ailleurs déjà en lui les germes. Nous souhaitons nous mettre au service de cette dynamique pour gagner, dans les consciences et dans les urnes. Nous affirmons notre détermination à construire la nouvelle force de l’écologie sociale et démocratique. Une force qui agrège au-delà du personnel partisan, les citoyennes et citoyens mobilisés, qui crée des liens avec la société engagée. Notre place est auprès de toutes celles et ceux qui se mobilisent : pour contre le rérèglement climatiquele climat, pour un système de retraite juste et protecteur, pour le droit à la dignité et contre toutes les formes de discriminations, pour la justice sociale, fiscale et l’éducation. Nous porterons le revenu universel comme fondement d’une politique sociale renouvelée.

La fracture entre productivistes et anti-productivistes passe aujourd’hui au beau milieu des partis traditionnels de la gauche. La nouvelle force que nous appelons de nos voeux devra être accueillante à toutes celles et ceux ayant pris conscience des mutations indispensables, et devra proposer des processus de coalition aux autres qui, sans avoir pris conscience de l’urgence écologique, portent la tradition du mouvement ouvrier et des conquêtes sociales au coeur de leurs combats. L’urgence de 2022 ne doit pas être un prétexte à agir dans la précipitation, au risque de mal faire.

Cette nouvelle force doit renouer avec la société engagée, celles et ceux qui sont les vecteurs quotidiens des causes que nous défendons.

Il nous faut inventer et bâtir l’outil de notre propre dépassement, pour demeurer fidèles à notre promesse initiale : celle de la maison commune au service des idées nouvelles et de la victoire des écologistes et de la gauche. Il n’existe plus de formation politique dont l’hégémonie oblige les autres. Faisons-en une opportunité, celle d’inventer une nouvelle force, ouverte et conquérante. Nous ne pouvons nous résoudre à contempler les querelles stériles, les divisions, à comparer nos faiblesses, puisqu’aucune force politique ne peut désormais réussir seule.

Le dépassement peut sembler être un risque, il nous éloigne du confort de l’entre-soi. Mais il est la seule réponse à la hauteur du moment, si nous savons y apporter ce qui fait le cœur de notre identité : l’hybridation entre les questions sociales et écologiques développée par Benoit Hamon lors de la campagne présidentielle de 2017 ; la volonté d’ancrer l’écologie à gauche car dans un monde aux ressources limitées ; la question de la répartition des richesses qui sera inéluctablement posée.

Nous voulons construire la maison commune que nous appelions de nos vœux le 1er juillet 2017, pour rassembler les citoyens et construire un nouveau modèle économique et social qui inscrive l’égalité et l’écologie dans le concret de la vie quotidienne.
Sur des bases claires, avec un processus démocratique cohérent et clair (du national au local), quelle que soit l’élection, notre priorité sera le projet et ses fondements écologiques, sociaux et non productiviste.

La grande force citoyenne, écologiste, de gauche, féministe et internationaliste qui incarne les solutions innovantes aux grands défis du futur, pour un revenu universel, pour la société du partage : partage du travail, partage des savoirs, partage des pouvoirs. Cette force ne pourra se construire que dans la clarté : celle de la double rupture avec le modèle économique néolibéral et productiviste. Elle devra rassembler, mais elle ne devra pas se compromettre dans des alliances floues aux projets confus.

Une nouvelle force qui prolonge la fusion des histoires et des cultures que nous avons initiée dès 2017 et qui s’est incarnée dans les fondements et la vie de Génération.s.

Une nouvelle force crédible auprès de nos concitoyens, pour remporter les élections et pour exercer avec succès les responsabilités du pays.
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