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Pour l'interdiction du diesel à partir de 2025

 Interdiction de la vente de véhicules particuliers diesels neufs à partir de 2025 et de véhicules particuliers à essence neufs à partir de 2030. 

La taxation écologique du carburant est à la fois socialement injuste et inefficace. 
Il est donc nécessaire de prendre le problème à la racine : la fabrication de moteurs utilisant les carburants émetteurs de polluants qui accroissent le réchauffement climatique mais aussi de particules fines nocives pour la santé humaine.
Les constructeurs de véhicules polluants, qui sont les premiers avec les compagnies pétrolières à bénéficier de la pollution atmosphérique, devront mettre en oeuvre leurs ressources pour développer des moteurs alternatifs.
Les usagers continueront à changer leurs véhicules au rythme de leurs besoins, et peu à peu l'ensemble des véhicules à essence sera éliminé du marché, mais sans pénaliser le consommateur final.

Contexte :
La taxation écologique du carburant est à la fois socialement injuste et inefficace, on en a vu les effets avec le mouvement des Gilets Jaunes. 
Socialement injuste, car elle frappe durement les ménages les plus modestes qui sont prisonniers de l'utilisation quotidienne de leur véhicule pour aller travailler ou se déplacer dans des zones non desservies par les transports en commun. Inefficace, car même en payant davantage, cela n'élimine pas la source du problème : la combustion de dérivés du pétrole, émettrice de gaz à effet de serre.
Il est donc nécessaire de prendre le problème à la racine : la fabrication de moteurs utilisant les carburants émetteurs de polluants qui accroissent le réchauffement climatique mais aussi de particules fines nocives pour la santé humaine.

Proposition : qu'il soit interdit de vendre des véhicules particuliers neufs de type diesel sur tout le territoire de l'Union Européenne à partir de 2025, et des véhicules particuliers neufs à essence à partir de 2030.


Les effets de cette proposition : les constructeurs de véhicules polluants, qui sont les premiers avec les compagnies pétrolières à bénéficier de la pollution atmosphérique, devront mettre en oeuvre leurs ressources pour développer des moteurs alternatifs.
Véhicules électriques, mais surtout moteurs à hydrogène bénéficieront alors d'un investissement fort de la part de ces entreprises, contraintes de ne plus mettre de l'argent dans la conception de nouveaux modèles polluants.
Les usagers continueront à changer leurs véhicules au rythme de leurs besoins, et peu à peu l'ensemble des véhicules à essence sera éliminé du marché, mais sans pénaliser le consommateur final.

Proposition connexe : Encourager le développement du moteur à hydrogène par des exemptions de taxes ou des aides européenne. Au contraire des moteurs électriques, qui bénéficient de sources polluantes (centrales à charbon, à gaz, nucléaire), l'utilisation de l'hydrogène comme carburant ne causera aucun dommage à l'environnement.
Compostage des matières organiques
Pour un tribunal européen contre l'écocide
 

Commentaires 4

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Michel Racine le samedi 9 mars 2019 09:40

Je suis 100% contre cette proposition avec les arguments qui suivent:

1. Ce type taxe est un moyen nécessaire pour orienter une économie de marché dans le sens où on le souhaite (en attendant peut-être de remplacer cette économie de marché par un paradigme plus satisfaisant).

2. Comme l'a écrit André Gorz (cité dans notre manifeste de Grenoble), le mythe de la croissance ne peut être dépassé que par la mise place d'une société égalitaire: «Nous pouvons être plus heureux avec moins d'opulence, car dans une société sans privilège, il n'y a pas de pauvres». Par rapport au mouvement des gilets jaunes l'énorme erreur du gouvernement est d'amplifier cette taxe tout en assumant d'accentuer les inégalités sociales.

3. Les convictions environnementales de ce gouvernement étant proches de zéro, l'amplification de cette taxe n'apparait pas motivée par le point 1, mais par la recherche d'un équilibre budgétaire; il faut utiliser autrement cette taxe (cf argument 6.).

4. Lorsqu'il était ministre, Nicolas Hulot avait annoncé dans une conférence de presse la "fin de la vente des voitures Diesel et essence à l'horizon 2040"; avancer cette proposition de 10 ans représente une surenchère totalement irréaliste d'un point de vue technique. Ce changement de calendrier représente une fuite en avant alors que la voiture électrique et plus encore la voiture à hydrogène n'apportent en l'état qu'un bénéfice très limité en terme de pollution. La fabrication de tout véhicule est une source de dioxyde de carbone considérable (la production de carbone atmosphérique liée à fabrication d'un véhicule électrique semble être du même ordre que ce qu'émet en roulant un véhicule à moteur thermique pendant toute sa vie). Si l'émission d'oxydes d'azote par les moteurs Diesel condamne ces moteurs, l'émission de particules fines des moteurs essence "euro 6" est majoritairement due au roulement et non à l'échappement. Sur ce point, les voitures électriques polluent autant que les autres sauf à les déplacer sur coussin d'air ou à les faire voler .

5. La voiture électrique consomme... de l'électricité (la voiture à hydrogène aussi semble-t-il). Dans un pays ou plus de 70% de la production d'électricité provient du nucléaire, envisager le développement de la consommation d'électricité sans poser la question de l'arrêt de la construction d'EPR et de la fermeture (nécessairement accélérée) de centrales vieillissantes est irresponsable.

6. La taxe carbone (qu'il faut aussi appliquer d'urgence aux transports aériens, à commencer par les vols intra-européens) doit être en partie destinée dans l'immédiat à compenser les difficultés financières qu'elle accentue pour les utilisateurs les plus pauvres souvent chassés des villes et centres-villes trop chers et contraints à des déplacements forcés (ce n'est qu'un exemple); à a peine plus long terme elle doit contribuer à une autre politique d'aménagement du territoire (rétablissement d'une mixité sociale, développement des transports les moins polluants (rail), etc.

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Je suis 100% contre cette proposition avec les arguments qui suivent: 1. Ce type taxe est un moyen nécessaire pour orienter une économie de marché dans le sens où on le souhaite (en attendant peut-être de remplacer cette économie de marché par un paradigme plus satisfaisant). 2. Comme l'a écrit André Gorz (cité dans notre manifeste de Grenoble), le mythe de la croissance ne peut être dépassé que par la mise place d'une société égalitaire: «Nous pouvons être plus heureux avec moins d'opulence, car dans une société sans privilège, il n'y a pas de pauvres». Par rapport au mouvement des gilets jaunes l'énorme erreur du gouvernement est d'amplifier cette taxe tout en assumant d'accentuer les inégalités sociales. 3. Les convictions environnementales de ce gouvernement étant proches de zéro, l'amplification de cette taxe n'apparait pas motivée par le point 1, mais par la recherche d'un équilibre budgétaire; il faut utiliser autrement cette taxe (cf argument 6.). 4. Lorsqu'il était ministre, Nicolas Hulot avait annoncé dans une conférence de presse la "fin de la vente des voitures Diesel et essence à l'horizon 2040"; avancer cette proposition de 10 ans représente une surenchère totalement irréaliste d'un point de vue technique. Ce changement de calendrier représente une fuite en avant alors que la voiture électrique et plus encore la voiture à hydrogène n'apportent en l'état qu'un bénéfice très limité en terme de pollution. La fabrication de tout véhicule est une source de dioxyde de carbone considérable (la production de carbone atmosphérique liée à [i]fabrication[/i] d'un véhicule électrique semble être du même ordre que ce qu'[i]émet en roulant[/i] un véhicule à moteur thermique pendant toute sa vie). Si l'émission d'oxydes d'azote par les moteurs Diesel condamne ces moteurs, l'émission de particules fines des moteurs essence "euro 6" est majoritairement due au roulement et non à l'échappement. Sur ce point, les voitures électriques polluent autant que les autres sauf à les déplacer sur coussin d'air ou à les faire voler ;). 5. La voiture électrique consomme... de l'électricité (la voiture à hydrogène aussi semble-t-il). Dans un pays ou plus de 70% de la production d'électricité provient du nucléaire, envisager le développement de la consommation d'électricité sans poser la question de l'arrêt de la construction d'EPR et de la fermeture (nécessairement accélérée) de centrales vieillissantes est irresponsable. 6. La taxe carbone (qu'il faut aussi appliquer d'urgence aux transports aériens, à commencer par les vols intra-européens) doit être en partie destinée dans l'immédiat à compenser les difficultés financières qu'elle accentue pour les utilisateurs les plus pauvres souvent chassés des villes et centres-villes trop chers et contraints à des déplacements forcés (ce n'est qu'un exemple); à a peine plus long terme elle doit contribuer à une autre politique d'aménagement du territoire (rétablissement d'une mixité sociale, développement des transports les moins polluants (rail), etc.
Bruno Fabres le dimanche 10 mars 2019 16:06

Je suis assez d'accord avec Michel Racine. Le sujet n'est pas si simple et ce n'est peut-être pas la priorité.
Une voiture diesel consomme moins qu'une voiture essence (pour ceux qui n'ont pas la possibilité d'acheter une voiture hybride), et produit donc moins de gaz à effet de serre : c'est bon pour le climat !
En revanche, les particules fines produites par le diesel sont particulièrement nocives, surtout la part la plus fine (ir des transports en commun qui désenclavent les territoires, mettre les camions sur des trains, arrêter de se glorifier de nos ventes d'Airbus qui contribuent au développement du transport aérien, voilà qui attaque à la fois le problème du réchauffement climatique et celui de la santé publique (la pollution atmosphérique est désormais le déterminant environnemental de santé le plus impactant dans les pays occidentaux). Quant aux voitures électriques, outre leur alimentation comme évoqué par Michel Racine, on oublie de parler du saccage environnemental dans les pays producteurs de terres rares (RDC, Chine notamment), certes éloigné de nous mais faut-il s'en satisfaire ? Idem pour les véhicules à hydrogène : on se retrouve avec les mêmes problèmes d'énergie pour produire l'hydrogène.

Il n'y a qu'une solution environnementale et sanitaire : moins de voitures sur les routes (surtout problème de GES) et en ville (surtout problèmes d'exposition aux polluants et de santé publique), en tout cas moins de kilomètres parcourus par ce mode de transport.

Ne créons donc pas, avec cette fausse bonne idée, des inégalités supplémentaires en mettant en échec les gens qui n'ont pas les moyens de changer leur véhicule diesel.

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Je suis assez d'accord avec Michel Racine. Le sujet n'est pas si simple et ce n'est peut-être pas la priorité. Une voiture diesel consomme moins qu'une voiture essence (pour ceux qui n'ont pas la possibilité d'acheter une voiture hybride), et produit donc moins de gaz à effet de serre : c'est bon pour le climat ! En revanche, les particules fines produites par le diesel sont particulièrement nocives, surtout la part la plus fine (ir des transports en commun qui désenclavent les territoires, mettre les camions sur des trains, arrêter de se glorifier de nos ventes d'Airbus qui contribuent au développement du transport aérien, voilà qui attaque à la fois le problème du réchauffement climatique et celui de la santé publique (la pollution atmosphérique est désormais le déterminant environnemental de santé le plus impactant dans les pays occidentaux). Quant aux voitures électriques, outre leur alimentation comme évoqué par Michel Racine, on oublie de parler du saccage environnemental dans les pays producteurs de terres rares (RDC, Chine notamment), certes éloigné de nous mais faut-il s'en satisfaire ? Idem pour les véhicules à hydrogène : on se retrouve avec les mêmes problèmes d'énergie pour produire l'hydrogène. Il n'y a qu'une solution environnementale et sanitaire : moins de voitures sur les routes (surtout problème de GES) et en ville (surtout problèmes d'exposition aux polluants et de santé publique), en tout cas moins de kilomètres parcourus par ce mode de transport. Ne créons donc pas, avec cette fausse bonne idée, des inégalités supplémentaires en mettant en échec les gens qui n'ont pas les moyens de changer leur véhicule diesel.
JP Fritz le dimanche 24 mars 2019 21:53

@Bruno fabres : il n'y a aucune mise en échec, la proposition ne change pas le rythme du renouvellement des véhicules ni la vente des voitures d'occasion. Mais une personne qui déciderait d'acheter une voiture neuve en 2030 ne pourrait plus acheter de véhicule diesel ou essence. Les nouveaux véhicules sur le marché seraient donc "sans pétrole" et par le jeu normal du renouvellement ils finiraient par remplacer peu à peu tous les modèles à essence. Personne ne serait obligé de remplacer son vieux diesel, à moins de mettre aussi en place des mesures incitatives intéressantes pour le faire, ce qui pourrait être mené de concert.

Cette mesure prise au plus tôt permettrait à terme de supprimer les carburants fossiles de l'équation déplacement en obligeant les constructeurs à trouver de nouvelles sources d'énergie. C'est bon pour l'effet de serre et pour la qualité de l'air. Et ça ne pénalise aucun usager.

Ce n'est pas non plus contradictoire avec une politique de déplacements différente. C'est juste un stop ferme à la vente de véhicules à moteurs polluants neufs.

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@Bruno fabres : il n'y a aucune mise en échec, la proposition ne change pas le rythme du renouvellement des véhicules ni la vente des voitures d'occasion. Mais une personne qui déciderait d'acheter une voiture [u]neuve[/u] en 2030 ne pourrait plus acheter de véhicule diesel ou essence. Les nouveaux véhicules sur le marché seraient donc "sans pétrole" et par le jeu normal du renouvellement ils finiraient par remplacer peu à peu tous les modèles à essence. Personne ne serait obligé de remplacer son vieux diesel, à moins de mettre aussi en place des mesures incitatives intéressantes pour le faire, ce qui pourrait être mené de concert. Cette mesure prise au plus tôt permettrait [i]à terme[/i] de supprimer les carburants fossiles de l'équation déplacement en obligeant les constructeurs à trouver de nouvelles sources d'énergie. C'est bon pour l'effet de serre et pour la qualité de l'air. Et ça ne pénalise aucun usager. Ce n'est pas non plus contradictoire avec une politique de déplacements différente. C'est juste un stop ferme à la vente de véhicules à moteurs polluants neufs.
Michel Racine le mercredi 27 mars 2019 13:41

@ JP Fritz: la promotion à mon avis inconsidérée qu'on fait actuellement à la voiture électrique serait moins critiquable si elle s’accompagnait en même temps de décisions courageuses concernant la fermeture des centrales nucléaires obsolètes et la non construction future de réacteurs nucléaires (en particulier des EPR et des réacteurs type Astrid à caloporteur sodium). D'une part en cas d'accident, la pollution radioactive sera ingérable, d'autre part hors accident, le stockage des déchets présente un coût faramineux qui pas pris en compte.

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@ JP Fritz: la promotion à mon avis inconsidérée qu'on fait actuellement à la voiture électrique serait moins critiquable si elle s’accompagnait [b]en même temps[/b] de décisions courageuses concernant la fermeture des centrales nucléaires obsolètes et la non construction future de réacteurs nucléaires (en particulier des EPR et des réacteurs type Astrid à caloporteur sodium). D'une part en cas d'accident, la pollution radioactive sera ingérable, d'autre part hors accident, le stockage des déchets présente un coût faramineux qui pas pris en compte.

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