Benjamin Lucas, porte-parole de Génération.s, était l'invité de la Midinale de Regards. Il revient sur les journées de rentrée du mouvement. 

Nous nous retrouvons les 28 et 29 septembre à Villejuif pour la première université de rentrée de Générations. Si elle a pour vocation d’être un cadre utile d’analyse et d’organisation interne à travers la première réunion de l’Assemblée des membres et des territoires et la préparation des élections municipales, elle sera surtout un moment important pour émettre un message fort : le temps de l’offensive contre les productivismes autoritaires et néo-libéraux est venu.

Partout, la révolte contre les massacreurs de notre biosphère, de notre vie et de nos solidarités gronde.

Pour autant, face aux Bolsonaro, Trump et autre Poutine, qui peut penser que le macronisme est une solution ? « Verdi » et « démocratisé » dans ses discours de politique extérieure, pense-t-il faire oublier sa politique inégalitaire, l’absence totale d'action concrète pour appliquer l’accord de Paris, la protection du climat et de la biodiversité, son approche autoritaire des relations sociales et démocratiques ?

Le combat est évidemment international, ceux qui massacrent le « poumon de la planète » en Amazonie sont les mêmes qui détruisent nos solidarités, la logique est toujours la même : toujours plus de prédation contre la nature et les humains pour toujours plus d’accumulation au détriment de la nature et des humains.
En Europe, le « ronron » institutionnel semble avoir vite repris ses droits, les alliances contre nature entre conservateurs et socialistes européens immobilisent toute forme d’innovation.

Pourtant, partout, les initiatives se multiplient, les actions citoyennes pour plus d’écologie et de solidarité se diffusent : grâce aux organisations non-gouvernementales qui se mobilisent pour le Contre-sommet du G7, le « Pacte du pouvoir de vivre » autour de Nicolas Hulot et la CFDT, et bien sûr la détermination de Greta Thunberg et les mouvements spectaculaires qu’elle inspire chez les plus jeunes, éclosent partout les volontés de lier impératifs démocratique, écologique et social.

Notre rôle est donc clair, en tant que mouvement politique, nous devons aider et contribuer à la construction d’une alternative à vocation majoritaire face aux « carbo » libéraux, de droite et d'extrême-droite. C’est le sens de nos participations au « Big-Bang de la gauche », aux universités d’été d’Europe-Ecologie-Les Verts ou du Parti Socialiste. Nous ne mettons pas à équi-distances ces initiatives mais sommes déterminés à agir pour créer le rassemblement de toutes celles et ceux qui veulent rompre avec la logique du productivisme, de toutes celles et ceux qui veulent plus de démocratie, plus d’égalité et veulent construire une transition écologique portée par les valeurs de l’humanisme et de la gauche. Les compte-rendu de nos participations aux différentes initiatives de cette rentrée vous seront faits dès le prochain BIG.
Depuis deux ans, Génération.s a pris de l’avance par rapport à ses partenaires qui doutent, hésitent encore entre la gauche et l’écologie, l’écologie avec ou sans la gauche, entre la gauche et d’autres aventures plus hasardeuses. Nous avons choisi clairement de nous inscrire enfin dans l’époque qui est la nôtre et de répondre aux défis qu’elle nous lance.

Modestes mais déterminés, nous vous proposons de faire des 28 et 29 septembre une des étapes de ce projet.
Pour en faire un moment convivial et efficace , nous comptons sur votre participation et celle de toutes celles et de tous ceux qui partagent nos combats et veulent construire avec nous ces solutions. Ce moment sera ouvert sur la société engagée, au coeur de la gauche et de l’écologie, dans la bonne humeur et la camaraderie.

Les équipes bénévoles, les Jeunes Génération.s et les membres du Collectif national ont travaillé cet été à la réussite de notre rentrée et nous serons bientôt en mesure de vous présenter un programme riche de thèmes et d’invités.

A bientôt à Villejuif !

Guillaume Balas et Claire Monod

Génération.s s’engage avec détermination dans les élections municipales pour apporter dans nos communes des solutions aux urgences sociales, environnementales et démocratiques et pour inventer les villes et villages du futur. Notre mouvement est porteur de principes, d’une vision, de pratiques renouvelées et d’équipes déterminées à mettre en œuvre ses solutions. Nous nous organisons dans tout le territoire pour avoir des candidates et candidats qui sauront porter nos idées et agir dans les exécutifs municipaux.
La priorité de Génération.s est de bâtir des rassemblements les plus larges possibles des gauches et des écologistes, organisées en mouvement politiques ou en collectifs citoyens, pour gagner dans un maximum de communes et agir au service des citoyennes et des citoyens. Ce travail sera mené conjointement par les comités locaux, les échelons territoriaux de coordination et le Collectif national.
Nous travaillerons à établir des convergences programmatiques. Une charte municipale de nos valeurs sera prochainement proposée au mouvement par le Collectif national.
Naturellement, aucune alliance électorale n’est possible avec des formations politiques issues de la droite et de l’extrême droite. Aucune alliance n’est possible avec les mouvements et les candidates et candidats de la majorité présidentielle.