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Note de contexte : Macron la destruction du modèle redistributif et solidaire de 1945

 Dans l'univers caricatural d'Emmanuel Macron, foin du collectif et de la solidarité. Il ne doit plus rester que l'individu face à son destin, évoluant sur le marché, traversant la rue pour obtenir un emploi, surveillant son compte personnel de retraite à points pour déterminer s'il travaillera un peu plus, et ramené à un arbitrage entre sa pension espérée, son état de santé et ses goûts. Et encore, à condition de n'être ni au chômage, ni en maladie, ni en invalidité, ni étranger à la recherche d'une terre d'accueil comme la majorité des salariés du privé qui prennent aujourd'hui leur retraite.

Ce système est la négation même du projet de société élaboré au sortir de la guerre par le Conseil national de la résistance (CNR) qui visait une Sécurité sociale universelle pour parer aux difficultés de la vie : le chômage, les problèmes de santé et l'obtention d'une retraite pour tous.

Aujourd'hui le gouvernement veut imposer coup sur coup trois réformes qui symbolisent la doctrine libérale et destructrice Macronienne pour achever ce modèle : toujours précariser les plus fragiles et favoriser les plus aisés.

La retraite solidaire est un des piliers du contrat social français. La voie retenue par le Gouvernement privilégie un système qui va devenir beaucoup plus injuste en refusant de reconnaître la « pénibilité » du travail. Il sera de plus très insécurisant en retenant une retraite par points dans laquelle chacun découvrira le montant de sa pension chaque année en fonction de la valeur du point. Enfin il constituera en vrai un tremplin vers la capitalisation pour les plus riches avec l'abandon de la cotisation pour les salaires au-dessus de 120 000 euros annuels qui souscriront une épargne privée.

Les droits au chômage sont un dû puisque chacune et chacun cotise sur son salaire pendant sa période d'activité. L'objectif de cette réforme n'est pas social mais financier : faire 3,5 milliards d'euros d'économies au détriment des demandeurs d'emploi, environ un sur cinq seraient affectés. S'attaquer à ces droits sociaux n'a jamais permis de créer de l'emploi dans notre pays ni ailleurs.

S'en prenant de plus en plus violemment aux plus faibles, le gouvernement Macron s'est engagé dans une course effrénée avec la droite et l'extrême - droite reprenant les propositions de MM. Sarkozy, Fillon ou Le Pen sur les quotas pour migrants dits "économiques" en totale contradiction avec ses déclarations de 2017. Il va même plus loin en créant un délai de carence de 3 mois pour permettre l'accès à la protection universelle maladie (Puma) des demandeurs d'asile remettant en cause pour la première fois que le principe d'accès aux soins des demandeurs d'asile.

Ces mesures laissent présager une dégradation dans une prise en charge différée des étrangers malades contribuant à surcharger les services d'urgence déjà sous pression. Elles vont à l'encontre des valeurs les plus élémentaires d'humanité, d'éthique médicale et de santé publique que défend Génération.s. Ce sont trois réformes au service d'un même objectif : destruction massive des systèmes de solidarité ; suppression des services publics, démantèlement progressif de la Sécurité sociale, réforme punitive de l'assurance chômage, privatisations, attaques contre les statuts des agents de la fonction publique, des cheminots, remise en cause de l'inconditionnalité de l'accueil et de notre système de santé solidaire…

Voilà pourquoi Génération.s se mobilisera au cœur de la société engagée et dans toutes la France pour refuser cette politique et construire avec les citoyennes et les citoyens, toute la gauche et les écologistes, les alternatives pour répondre aux urgences sociales et environnementales du présent et relever les défis du futur.

Génération.s appelle à une forte mobilisation dans la séquence qui s'ouvre, auprès des organisations syndicales, des associations et des citoyens et citoyennes pour faire reculer le gouvernement sur cette destruction annoncée du système social français.

En complément :

Position générale de Génération•s sur les mouvements sociaux sur les retraites de décembre 2019

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