Notre conception de la protection sociale : Génération.s défend la protection sociale comme un dispositif, largement public devant permettre de protéger les citoyens et les travailleurs des aléas de la vie, par le biais d'un système de protection collective et non pas d'assurance individuelle. Qu'il s'agisse de faire face au risque de chômage, de maladie, d'accident, d'invalidité… notre système est d'autant plus résilient, efficace pour chacun.e et pour la société dans son ensemble que nous sommes nombreux à y participer.
Dans un système à prestations définies, la loi détermine à l'avance le mode de calcul de la retraite de chacun.e et même parfois un taux de remplacement (le rapport entre la retraite et le dernier salaire). Ce modèle conçoit la retraite comme un salaire continué. C'est le système dont nous avons hérité et que Génération.s défend à l'opposé du projet de réforme du gouvernement.Un projet budgétaire et non pas un projet de société :
Globalement notre système de protection social est à l'équilibre, sauf quand le gouvernement décide lui-même de faire des modifications comptables qui créent un déficit malhonnête! Nous voulons aller plus loin !
En complément :
Où veut-on aller ?
Macron pour se faire élire a repris dans certains domaines des projets qui ont été élaborés par une partie de la gauche et qui avaient reçu l’aval de plusieurs syndicats dont, pour les retraites, celui de la CFDT.
Aujourd’hui au pouvoir, ce gouvernement de droite libéral a modifié les conditions et les modalités du projet initial pour le rendre compatible avec ses objectifs économiques, sociaux et idéologiques. Est-ce étonnant ? Bien sûr que Non ! Et ce n’est pas la première fois que cela se produit. C’est même, un grand classique d’aller piocher dans l’opposition des idées afin de conquérir certains électeurs. Le cas du revenu universel est là pour nous le rappeler. Pour autant, devons-nous jeter le bébé avec l’eau du bain ?
En l’état, le système de retraite à points qui nous est proposé n’est pas meilleur que celui que nous avons actuellement. Mais celui que nous avons, est très loin de répondre à nos valeurs et nos principes. Pour rappel : 30% et plus du montant des pensions découlent d’une multitude de régimes complémentaires que personne ne remet en cause alors qu’ils reposent sur un système à point. La valeur de celui-ci variant selon le métier (professions libérales, artisans, cadres ou employés…). Parallèlement, les régimes de base sont eux aussi disparates et servent souvent d’outils de propagande pour les droites au pouvoir, dans le but d’opposer les salariés les uns aux autres alors que ces derniers ne représentent au total qu’un petit nombre de personnes (SNCF, RATP). C'est le cas aujourd'hui.
En outre, avec le développement de la précarité il est évident que le principe des 150H pour bénéficier d’un trimestre travaillé devient incohérent. Or, l’absence d’un nombre important de trimestres empêche de partir à taux plein même si l’on prend en compte les 25 meilleures années Ceci entraînant d’ores et déjà une décote à l’âge légal de départ à la retraite ! Sans omettre, que la pénibilité du travail est partiellement exclue du champ du régime général mais aussi des régimes complémentaires.
Ajoutons à cela que le niveau et le système de réversion des pensions découle directement du régime auquel on est affilié (public ou privé).
Enfin, pour les fonctionnaires aucune des primes n’est prise en compte dans le calcul des pensions. Or, dans certains secteurs elles peuvent aller jusqu’à 20 ou 25% du revenu.
Enfin comment ne pas constater que tous les gouvernements qui se sont succéder ont modifié le nombre de trimestres et par conséquent le nombre d’annuités, l’âge légal de départ, les taux de réversion et même les conditions d’exercice des régimes spéciaux. Au total qu’il s’agisse du régime actuel ou d’un autre système, les modifications qu’on lui apporte dépendent des objectifs politiques et financiers du gouvernement au pouvoir, des rapports de force internes et externes mais pas du système lui-même.
Tout ceci montre que nos régimes actuels de retraite sont inégalitaires dans les faits et créent des conflits entre salariés, qui servent les politiques antisociales des gouvernements qui se succèdent depuis des décennies. Il est donc temps de changer de braquet et de vision.
Faut-il pour autant accepter cette réforme en l’état ? Certainement pas !
Tout d’abord, qu’on le veuille ou non, le système à point permet d’unifier tous les régimes existants et d’intégrer toutes les complémentaires dans un seul et même régime. Nous sommes donc dans la logique universaliste qui était recherchée par les fondateurs du système de protection sociale en France au début de l’aventure, en 1945, avant qu’il soit dénaturé par les corporatismes. Cela implique qu’il n’y a plus de différence entre les professions ou les catégories sociales. Mais que les différences portent uniquement sur des critères objectifs que nous devrions choisir collectivement (pénibilité, sécurité …), en prenant pour base l’espérance de vie en bonne santé et non pas l’espérance de vie dont on nous rabâche les oreilles sur les médias et qui est désormais tendanciellement à la baisse.
Ensuite, il n’y a pas de raison objective pour que cette réforme n’intègre pas le développement rapide de la précarité et par conséquent le calcul des pensions sur les 15, 20 ou 25 meilleures années de carrière. Les systèmes d’information actuels savent faire des moyennes ! De plus, un point d’équilibre pourrait-être recherché entre les 25 meilleures années du privé et les 6 derniers mois du public afin d’améliorer la situation des premiers sans remettre en cause en totalité les avantages du second. En effet, comment expliquer une telle différence de traitement entre un enseignent du privé et du public alors qu’ils font le même métier. C’est-à-dire transmettre des savoirs à des enfants ?
Parallèlement, la proposition de réversion à 70% du revenu du couple apparaît tout à fait intéressante en particulier pour les femmes qui sont souvent les dernières à résister à l'usure du temps. Toutefois cette réversion pourrait prendre effet avant 62 ans si des études sérieuses en démontrent la nécessité.
Concernant, le refus de ne pas dépasser les 13,8% du PIB et de ne pas augmenter les cotisations. Nous sommes face à des mesures financières édictées par Bercy et qui ne sont pas opposables à un autre gouvernement sauf si elles sont inscrites dans la constitution. Il ne s’agit donc pas d’un problème de système qui relève de la technique mais bien d’un choix politique de l’exécutif. Il en va de même pour la suppression des pensions et des recettes à partir de 120K€ de revenu. En conséquence, un autre gouvernement pourrait prendre des mesures d’ajustement ou de financement différentes. Encore faut-il qu'il en est le courage !
En conséquence, la position de Génération.s, demandant le retrait de la réforme, si elle est compréhensible dans le cadre d’une recherche de convergence avec d’autres forces politiques en vue des présidentielles a pour désavantage de s’inscrire sur le court terme. Et par conséquent ne permet pas d’avoir une ligne claire pour l’avenir. En outre, elle nie le souhait des français d’une plus grande équité dans notre système de retraite mais aussi plus globalement en matière dans le domaine des protections sociales (chômage, santé).
Il me semble donc que Générations devrait plutôt défendre un système à point en revendiquant de véritables améliorations tant sur les modalités que sur les solutions de financement. Nous pourrions en outre compléter l’ensemble par un modèle de gouvernance reposant sur 4 piliers : représentants des salariés, patronat, Etat, mais aussi représentants des citoyens qui seraient tirés au sort avec un mandat unique et limité à 5 ans. Rappelons que la retraite, mais aussi l’assurance chômage et la santé sont des assurances. Or la main mise de l’état sur ces régimes conduit à une solution à l’anglaise dont on voit les ravages. Il faut donc réintégrer, dans le cadre de la négociation collective et démocratique, ce qui relève de nos choix de société.
S’inscrire dans une démarche d’avenir, universaliste reposant sur une logique d’équité et d’efficacité permettrait à Génération.s de se démarquer tout en étant porteur d’un véritablement changement dans le droit fil de la philosophie portée par B Hamont lors des dernières élections.
Bonjour,
Il y aurait un moyen simple d’augmenter le financement des dispositifs sociaux, créer une CSG sur toutes les transactions boursières. Un prélèvement de 0,1%, permettrait d’obtenir environ 1,8 millards d’euros par an en France.
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